NOM + Arkwright PRÉNOM + Grayson ÂGE + 20 ans SURNOM + Gray DATE ET LIEU DE NAISSANCE + le 16 août près de Belfast NATIONALITÉ + Britannique ORIGINE + Britannique STATUT CIVIL + Complexe ORIENTATION SEXUELLE + bisexuel STATUT SOCIAL + très riche quand il est chez lui, et très pauvre quand son père lui coupe les vivres TON BOULOT/TES ÉTUDES + Étudiant en géographie, et serveur dans un café AVATAR + Jake Cooper GROUPE + Je t'ai brûlé CRÉDITS + tumblr

POUR VOUS L'AMOUR C'EST QUOI ? + L'amour, c'est un truc bizarre. Vous savez, on dit toujours que c'est LA plus belle chose, dans la vie, qu'il n'y a rien d'autre qui compte. Et puis, on passe à côté. Enfin, moi, je suis toujours passé à côté au cours de ces vingt années de vie. J'ai vu les autres tomber amoureux. Je veux dire, vraiment amoureux. Ils ont les yeux qui brillent, ils ne vivent plus que plus leur belle. J'ai essayé de faire comme eux, mais... ce n'était pas pareil. Mon regard ne s'est jamais allumé. Je regardais la fille qui était à mes côtés, et tout à coup, je m'ennuyais, j'étouffais. Je n'avais pas envie d'être avec elle, alors même que lorsque j'étais loin d'elle, je voulais la rejoindre... Toutes mes aventures s'achevèrent assez tristement, si bien que j'ai acquis une sacrée réputation dans mon école.
Alors vous voulez savoir ce que c'est, pour moi ? Juste ce truc censément merveilleux qu'on invente pour culpabiliser les jeunes. Leur faire croire qu'il ne faut pas brûler la vie par les deux bouts. C'est une illusion que l'on chérit. Regardez ces gens amoureux, comme ils croient que tout durera pour l'éternité. Ce n'est que de la passion, la passion s'use. Elle est belle et il faut en profiter tant qu'on la vit, mais on ne doit pas s'attendre à plus, et on doit ensuite passer à autre chose. Juste profiter de l'instant, ne pas s'enticher de l'autre. Parce que le vrai amour, on ne le vivra pas, on croira le vivre.

ACTUELLEMENT, COMMENT SE PASSE VOTRE VIE SENTIMENTALE ? + Non, ce n'est que de la passion. Que de la passion. Ouais, enfin, j'ai de plus en plus du mal à me raccrocher à ce que je pense. La vérité, c'est que je sombre. Moi aussi, je vais croire à cette illusion si je continue comme ça. D'ailleurs, ce serait simple... ma vie sentimentale est officiellement au point mort, depuis que je suis aux États-Unis. Normal, j'essaie d'être « sérieux ». Si je n'ai pas d'assez bons résultats, je peux dire adieu à ces études, et je serai forcé de retourner à Belfast... l'horreur. Donc je me concentre aux études et je ne sors pas avec les filles... tout ça, pour m'enticher d'un mec. Ouais, j'avoue, c'est juste pas possible, mais c'est comme ça. Je veux dire, je ne le vois jamais, je fais rien avec lui... et j'arrête pas de penser à lui, ouais. Il m'énerve. Sauf que d'une certaine manière, j'aurais envie d'aller plus loin... je divague ? Ouais, je sais. J'ai les pensées en désordre depuis qu'il est entré dans ma vie. Et puis, tout cela est si compliqué... tellement de choses se sont passées depuis notre rencontre... mince, je deviens fou. J'ai pas de vie sentimentale.

BELFAST, ADOLESCENT + « C'est la combientième ce mois-ci, Grayson ? » Le jeune homme sursaute. Il pensait qu'il pourrait rentrer discrètement à la maison tant que son père était encore au travail, amener sa dernière copine dans sa chambre, et puis... pas besoin de faire un dessin. Tout avait été plannifié afin qu'il n'y ait pas le moindre heurt. Ce que l'adolescent n'avait pas prévu, c'était que son père rentrerait plus tôt que prévu, et serait sur le pas de la porte alors qu'il prévoyait de rentrer dans la villa, le surprenant ainsi dans les bras d'une belle brune. Une semaine auparavant à peine, Grayson l'avait croisé en ville en tout aussi bonne compagnie, là n'était pas le problème. Le souci, c'était que sa copine d'alors était blonde. Aussi la question de son père, aussi étrange fût-elle, ne paraissait pas si étonnante que cela. Elle se justifiait. Et comme Grayson ne répondait pas, l'air noir, le père commença à le regarder sévèrement. « Grayson... » Son fils savait très bien ce qu'il allait lui dire. Le père avait trouvé un bon moyen de « garder » le contrôle de son fils... c'est-à-dire de l'empêcher de faire trop de bêtises. Avec cela, il arrivait à obtenir les réponses qu'il attendait, Grayson mettait la table et faisait le ménage dans sa chambre, et il prenait la peine de faire ses devoirs. En revanche, au niveau des filles... « Ce n'est que la troisième, va pas t'angoisser pour rien. » Que la troisième, il en avait des bonnes, lui... D'une certaine manière, on pouvait le qualifier d'adolescent précoce, de ce point de vue-là. Au lieu de ne penser qu'aux jeux vidéos comme ses amis, il ne pensait qu'aux filles. Les filles, encore les filles... Cela désespérait ses parents, même s'ils ne voyaient pas comment le changer. Grayson était comme cela. Grayson avait grandi dans une grande maison avec beaucoup de choses, mais pas beaucoup d'amour. Ses parents étaient distants, occupés ; ils étaient riches et entrepreneurs, ils aimaient leurs enfants mais n'avaient pas beaucoup de temps à leur consacrer. C'était d'ailleurs pour cela que Grayson était aussi surpris de le voir rentrer si tôt à la maison. « Trois... et tu crois que c'est cela qui fera de toi un homme, Grayson ? » La question perturba plus l'adolescent qu'il ne voulut bien l'admettre. D'une certaine manière, il y avait une question de virilité derrière tout cela. Mais Grayson n'avait pas envie de l'avouer ouvertement, et encore moins devant son père. « Lâche-moi, t'es lourd à la fin... » Grayson lui lança un regard courroucé. « T'es jamais là pour moi, et quand je veux faire ce que je veux de ma vie, tu prétends m'en empêcher. T'as aucun droit sur moi ! » « Grayson ! » Le ton était coléreux, et promettait au jeune homme la pire des punitions. Mais le garçon s'était déjà enfui, loin de la colère de son père.
Il s'éloigna en courant aussi longtemps qu'il le put, puis s'arrêta. Encore une dispute stupide avec son père. Une dispute sans conséquence, surtout. Son père avait encore du travail à faire ; quand il rentrait, il s'enfermait dans son bureau et n'en sortait que pour le dîner... Tu parles d'un père. Si Grayson ne rentrait pas de la nuit, il s'inquiéterait à peine ; cela lui était déjà arrivé. Maintenant, il fallait encore trouver où dormir. Pas chez la brune, bien sûr, il ne fallait pas rêver. Il faisait mine de l'aimer, mais il sentait, au fond de lui, que ce n'était pas cela. Ce n'était jamais cela. Il prit son portable et téléphona à son meilleur pote. « Ouais, c'est moi... nan, devine, il m'a encore jeté dehors. » Ce n'était pas techniquement vrai : c'était Grayson qui venait de s'enfuir. Mais il présentait toujours la situation ainsi, parce qu'il était hors de question d'admettre que c'était lui qui était en tort. « T'es sûr que ça dérange pas ta mère ? … je sais pas, mon père a vraiment pété un câble... oui, à cause d'elle. Mais ne dis pas ça à tes parents, ils comprendraient pas... okay, bah j'arrive. » Il raccrocha, et se rendit à l'arrêt de bus le plus proche. Il avait à peine de quoi se payer un ticket... encore une fois, son père ne renouvellerait pas son argent de poche. Pourtant, Grayson avait cru qu'il l'aurait, pour une fois. Il pouvait bien lui lâcher le fric, vu qu'il en avait un paquet. Mais non. Il fallait en plus que son père refuse de partager avec un fils désobéissant. Le bus finit par arriver, Grayson monta, et ne descendit qu'à l'arrêt le plus proche de la maison de son ami. Le jeune homme regarda le quartier autour avec un sourire aux lèvres. Rien à voir avec le quartier coincé où s'étaient réfugiés ses parents, non, ici, c'était plus simple, plus vivant. Il aurait tant préféré naître dans une famille modeste, avec des parents normaux. Pas des espèces de machines à fric qui adoraient lui mettre des bâtons dans les roues. Il sonna à la porte, son ami vint lui ouvrir. « Ta mère ? » : demanda Grayson, en pénétrant de le hall. « Elle est d'accord, t'inquiète pas. Comme d'hab. » Est-ce que Grayson avait déjà pensé à son ami en d'autres termes qu'à ceux de l'amitié ? Oui : un amour fraternel. C'était la seule personne dans le monde que Grayson respectait. Lui, et ses parents. Des gens adorables qui recueillaient Grayson chaque fois qu'il se disputait avec ses parents. Ils comprenaient bien que des fois, c'était lui qui claquait la porte. Mais d'autres, c'étaient vraiment ses parents qui le chassaient, le temps d'une nuit. Ils ne le chassaient pas vraiment, au fond, ils le laissaient partir. Cela dit, c'était pareil. Grayson était encore jeune et avait besoin d'une structure familiale solide. C'était un gentil garçon, au fond : il ne se droguait pas, ne fumait pas, ne buvait pas, et n'avait jamais rien commis qui justifiât une colle, une exclusion ou une remontrance, à l'école. C'était juste quelqu'un qui ne savait pas trop par où allait, et qui pensait trouver son chemin en allant vers les filles. Au fond, il était comme le second fils de la famille...

BELFAST/CHARLESTON + Grayson s'appuya sur sa valise, l'air désinvolte. En réalité, il cachait son stress et son excitation. Stress, car il n'avait jamais eu l'occasion de se lancer dans le grand bain de la vie jusque là. Mais excitation, parce que ses parents avaient accepté. « Ça va être l'heure. » : grogna son père en regardant sa montre. Grayson ne dit rien. Il avait toujours du mal à croire que lui, qui désespérait de le voir devenir quelqu'un de bien - selon ses critères ; c'est-à-dire, que son fils n'était pas à son image -, avait fini par accepter de le laisser artir. Grayson avait réussi à le convaincre après bien des difficultés. Il s'était aplati devant lui, avait essayé de lui complaire. Fini les filles, les fuites à la maison. Grayson avait vécu une année d'enfer, enfermé chez lui, à faire comme si il était sage. Tout cela, pour avoir de bons résultats qui lui permettraient d'être accepté dans une université des États-Unis. Et cela avait fini par réussir. Au prix de gros sacrifices... qui n'étaient prêts de s'arrêter. « Bon, bah, j'y vais alors. » Son père le regarda avec angoisse, et... oui, c'était de l'amour. Il y avait de l'amour dans les yeux du père alors même qu'ils allaient se séparer. Une partie de Grayson, qui était son fils, en fut ému. L'autre regarda ce spectacle avec un amusement amer. « Au revoir, Grayson. Et n'oublie pas : je veux des résultats... » « Ouais, ouais... » Grayson se retint de soupirer. Des résultats, il savait pourquoi. Pour l'argent. Maintenant qu'il ne vivrait plus avec ses parents, il en aurait bien plus besoin qu'avant. Alors, au lieu de faire la fête et d'être libre comme il le pensait au départ, quand il avait formulé ce projet, il allait devoir travailler pour de vrai. L'horreur. Mais cela valait mieux que d'être confiné ici. Il ne se sentait pas d'attaque à bâtir une vie, ici. Il ne voyait pas quel avenir Belfast pourrait lui réservé.
Embarquement. Grayson finit par arriver dans l'avion, où il s'installa à côté d'une jeune fille très jolie, qui attira immédiatement son attention. Le jeune homme se dit qu'il n'y avait pas de mal à flirter un peu. Elle était jolie, elle ne croiserait sans doute plus jamais son chemin. Pourtant, il n'osa pas. Il savait que cela irait jusqu'à sa perte. Malgré tout, il avait grandi depuis le moment où il sortait avec toutes. Il ne s'y intéressait plus autant qu'avant, cela l'ennuyait. Il avait compris que sa quête était vaine, qu'il n'avait pas de raison de rechercher un bonheur illusoire. Il avait arrêté, pris conscience que ce serait un frein pour sa vie étudiante. Mais en cet instant, sur son siège, face à cette fille, il ne pouvait tout simplement pas. Pas au risque de retomber dans cet ancien cycle, de croire à l'amour là où il ne pouvait y avoir que passion.

Sa vie avait pris un tournant neuf.
Grayson était excédé. Alors comme ça, son père était au courant pour l'histoire au bar ? Mais ce n'était rien, voyons, il n'avait pas été blessé, ni arrêté, qu'est-ce qu'il pouvait lui reprocher, au juste ? Franchement, en un mois et demi sur le sol américain, Grayson s'était plutôt bien débrouillé, selon ses critères. Ses résultats étaient corrects, sans être dignes d'être véritablement salués, mais ce n'était pas encore sa priorité. Il avait juste fallu qu'il y ait cette « petite histoire »... rien de bien dramatique. « Enfin, papa, j'ai le droit de faire des erreurs, non ? je te jure, je recommencerai pas... » Grayson espérait vraiment que cela allait prendre, mais il connaissait son père. Il était inflexible. Aussi dur avec son fils qu'en affaires. Au boulot, c'était un vrai requin. Et Grayson savait déjà quelle serait la sentence... « Peu importe, Grayson. Tu as trahi ma confiance et celle de ta mère. Tu avais juré que tu ne ferais plus de bêtises. Tu comprends ce que cela veut dire, jurer ? » Grayson resta silencieux. Bien sûr qu'il comprenait ce que cela voulait dire. Qu'il venait d'enfreindre une loi sacrée, chose que son père ne pouvait pardonner. « Tu peux dire adieu à mes sous, Grayson. Dorénavant, tu te débrouilleras seul. » Seul ? mais c'était quoi, se débrouiller seul si on n'avait plus le moindre argent ? Comment faire sans financement quand on étudiait à l'étranger ? Mais malgré sa lassitude et sa colère, Grayson parvint à se contraindre. Ce n'était pas en criant qu'il allait obtenir gain de cause. Il ne pouvait plus fuir de sa maison, désormais, il était trop loin. Et raccrocher ne servait à rien, sinon à envenimer la situation. « Tu ne peux pas me faire cela, papa. Tu sais que j'en ai vraiment besoin. » Sa voix avait faibli. Il avait perdu l'espoir, au fond. Il savait que son père avait pris une décision. « Mais je vais me gêner. J'attendrai de voir si tu t'en sors. Mais je te préviens, Grayson : je suis encore assez généreux de te laisser là-bas sans argent, tu peux toujours trouver un travail. Cependant, si tu me refais encore une bêtise de ce genre, ou que tes résultats ne sont pas à la hauteur de mes attentes, tu rentres à Belfast. Compris ? » Grayson serra les dents. C'était bien de cela dont il s'agissait. Les attentes de son père. Toujours lui. Mais comme c'était lui qui décidait, dans cette famille, même s'il était majeur... « Compris, papa. Je travaillerai dur. » Ce serait difficile, mais il y arriverait. Quand il raccrocha, Grayson était désespéré. Au moins, il pourrait continuer d'étudier ici, mais il allait avoir besoin d'un travail. Il se doutait bien que son père n'allait pas lui couper totalement les vivres, il n'était pas fou. Il payait toujours sa scolarité. Simplement, il allait être obligé d'avoir un salaire pour payer son loyer, ses courses et ses diverses sorties. Sans compter le matériel qu'il devait acheter. Bon, bah, il ne restait plus qu'à se mettre en chasse... Cela tombait bien, il avait aperçu une recherche de personnel dans un café, le matin même. Il n'avait plus qu'à se présenter, et espérer que cela allait passer...

Grayson entra dans son appartement, complètement furibond. Il verrouilla rageusement la porte, lança les clés sur le canapé-lit de toutes ses forces et alla s'effondrer à côté d'elles. Quelle... horrible journée. Il en avait juste marre. Cela se passait toujours pareil. Toujours, à chaque fois qu'il le voyait. Grayson enleva son manteau et ses chaussures, et se recroquevilla, en tremblant. Pourquoi tout n'était jamais simple ? Pourquoi se sentait-il aussi obsédé par lui ? Et bon sang, qu'est-ce que dirait son père ? Son père... rien qu'à cette pensée, Grayson sourit, mais sans joie. Il serait encore plus malade que toutes les fois où Grayson ramenait une fille à la maison. C'était encore acceptable. Mais un garçon... Grayson secoua la tête. Non, il n'était pas amoureux. Il ne l'avait jamais été, il ne le serait jamais. Tout de même. Pourquoi s'intéresser autant à ce qu'il pensait, alors ? Pourquoi s'appliquer à toujours essayer d'être parfait en sa présence ? Même avec ses copines, il n'avait jamais de la même façon... non, il devait admettre que ses différents. Mais pas de l'amour. Non, jamais de l'amour. Plus crever que de tomber amoureux, se répétait Grayson pour se convaincre. Cependant, ne se leurrait-il pas ?
Il se leva pour aller se préparer à manger. Pendant qu'il cherchait ses ingrédients dans le frigo, le rouge lui monta aux joues. Cela faisait combien de temps que cela durait, cette histoire ? Trop longtemps. Des mois. Peut-être un an, deux ans, qui savait ? Il ne comptait plus. Il ne savait plus très bien. Il referma le frigo et commença à se préparer quelque chose de rapide. Ouais, mais en attendant, il agissait toujours comme un idiot. Incapable de se comporter normalement face à lui. Toujours la remarque qu'il ne fallait pas dire, et qu'il regrettait amèrement. Toujours cette incompréhension de sa parole, qui le poussait à croire que cela pouvait être partagé. Toujours cette folie, cette envie d'aller plus loin et d'arrêter tout en même temps. Amoureux, lui ? Il prit une allumette et fit une petite flamme, étant donné que la technologie moderne n'était pas vraiment au goût du jour, dans son petit appartement d'étudiant. Non, il n'était pas amoureux. Juste paumé. Parce qu'il avait quelqu'un qui l'obsédait. Qui lui faisait presque regretter d'être devenu sage. Il en souffrait toujours, de cette décision, mais le simple fait d'être loin de ses parents suffisait à lui donner du baume au cœur. Mais pas ce soir. Pas alors qu'il s'était ridiculisé devant lui. Alors son repas fut fini, et il passa à table, mais sans vraiment savourer ce qu'il avait fait. Il était de toute façon un mauvais cuisinier, il aurait mieux fait de s'en tenir aux plats préparés. Quoique, c'était peut-être pire. Il devait lui dire, décida-t-il. Mais lui dire quoi ? il ne savait pas ce qu'il y avait à avouer. Juste qu'il ne pouvait pas ne pas penser à lui. C'était ridicule. Il n'était pas amoureux. Il l'aurait su, s'il avait été gay ; il était attiré par les filles. Ouais, mais en fait, par les garçons aussi... Sauf qu'il aurait aimé l'apprendre dans d'autres circonstances.
Il termina le repas et, même s'il n'était pas encore huit heures, il alla se coucher directement, fatigué de cette journée, où il avait une fois de plus prouvé qu'il était juste un gros naze.